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Extraits du livre :
«... Je ne sais plus si nous avons dîné. Nous n'avons, de toute façon, aucun appétit. Ce que nous voulons le plus, c'est de pouvoir passer une nuit tranquille, loin des endroits menacés par les bombes...»
«... Au cours de la nuit, nous sommes réveillés en sursaut, vers deux heures trente, par de violents grondements du sol. Par la porte toute grande ouverte, nous sommes devenus des témoins muets d'un spectacle d'apocalypse. Le ciel est illuminé d'une clarté inconnue par d'innombrables fusées à parachutes de diverses couleurs, du rouge au vert en passant par le jaune et l’orange. [.....] Les incendies provoqués par les bombes incendiaires transforment la lumière en un rouge d'une plus grande intensité... »
«... Après ce dramatique accident, notre directrice Madame Lanier, prend la décision de nous loger dans une cave, pour nous mettre à l'abri des projectiles et des obus, des bombes et du mitraillage. Le soir même, nous avons donc reçu l'ordre de déménager une nouvelle fois. Il s'agit de transporter nos maigres biens, essentiellement nos matelas, couvertures et traversins, plus quelques objets personnels, à la cave de l'immeuble de la Roberie. Cette cave est faite de deux grandes pièces assez sèches et propres. Un escalier sépare ces deux pièces. Celle de gauche est réservée aux filles sourdes, et celle de droite à nous, les garçons... »
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